Putain que c'est dur ! Dur de pas savoir, dur de se demander.

Merde faut juste pas y penser. Faut pas y penser. Faut pas y penser. Facile à dire...

Putain que c'est dur de pas penser à toi. Ca pique et je me sens mal. Comment tu faisais toi ? Apprend moi !

Fais chier...

Je ne sais pas par quoi commencer. Y'aurait tellement de choses a dire...

J'ai tout chamboulé aujourd'hui parce qu'Elle m'a touché. Elle n'a rien dit de mal, je me suis juste senti abandonné. C'est paradoxal, moi qui me cache sans cesse, qui me renferme et qui garde tout, qui éloigne tout le monde quand ca va pas, je me suis senti seul. Ca m'a mis une grosse claque et j'ai replongé au fond. Je ne suis pas descendu seul par contre, j'ai emmené les 2 seules personnes qui font attention à moi. Y'a de quoi s'en vouloir en plus.

Vous n'aviez rien fait, et pourtant vous derouillez autant que moi, peut etre meme plus. De mon coté, ca a mis un bordel pas possible dans ma tete, juste ce qu'il ne fallait pas pour les 10 jours qui viennent. Ca parle de confiance, de douleur, du passé, de peurs, d'attente,... Au fond que de la merde qui n'arrange rien. Toujours ce foutu poison qui me ronge et qui m'obsede. Y'aurait il un moyen de faire sortir ca de ma tete ?

Finalement, peu importe puisque tout est merité. Faut pas oublier ces années de galere que je t'ai fais traverser, ces moments seules où tu te rongeais les sangs. Finalement ce n'est que la monnaie de ma pièce, y'a juste a faire avec. Et peu importe si ca fait mal, peu importe si ca me bouffe et me détruit, peu importe si on s'éloigne et qu'on s'engueule. Tout ca finira par s'arranger. Parce qu'il nous reste plus que ca, l'espoir qu'un jour ca ira mieux.

"Tu dois aussi savoir ce que tu veux. Est ce que tu l'aimes assez pour ça ? Est ce que tu l'aimes assez pour passez outre ça ? Est ce que tu en as la force ?"

Voila les dernieres questions qu'Elle m'a posé. Je n'ai meme pas besoin d'y reflechir. La réponse est tellement évidente. Serai je encore la si je n'avais pas la force et l'envie de passer le cap ?

Finalement, ce n'est qu'un travail sur moi meme. Comme ces jeux où on se baffe a tour de rôle, jusqu'a ne plus en pouvoir. Un jeu de patience.

Y'a des jours comme ca où on ferait mieux de ne pas se lever. Ces jours où tout va de travers, on casse un verre, on se coupe, on salit un truc, ca déchire la poubelle, ca coule, y'a rien pour essuyer, le pc qui plante, et un petit doigt de pied dans la porte. Un tatouage, un piercing et plus de cheveux. Histoire de marquer le coup.

Comment ca va par chez toi?
T'as ramasser ce que t'as cassé?
Pour cet hiver ca ira le bois?
Et ta plaie s'est elle effacée?
Fait gaffe a pas rester tout seul,
Dans ta tête les nuits sont pas sures,
Si le sol s'effondre, faut que tu gueules,
Faut plus qu'ca pleut sur ta figure.

D'un peu de temps pour moi. Rien que moi. Seul, meme si j'aime pas trop ca.

De toi. De te retrouver. De te voir sourire. De te voir heureuse, pleine de vie. De toi tout simplement.

De vide, de calme dans ma tete. De tout chasser et de ne reprendre que le meilleur.

De me sentir bien, au clair avec moi meme. Pleinement conscient de ce que je suis et de ce que je represente. Juste en phase avec ce que je veux etre.

De dormir, mais pas trop. Parce que la fatigue n'est qu'un reflet. Le reflet des instants dont on a profité.

De les voir heureux, pleins de vie. Juste savoir qu'ils n'auront que des bons souvenirs. Les épargner un maximum, parce que nous on a pas forcement eu cette chance.

De profiter de vous. Juste en profiter. Parce qu'il n'y a rien de meilleur.

De tout ca, mais c'est pas si facile. Un claquement de doigt n'y fera rien, mais au moins c'est écrit.

Eh merde !

Pardon pour tout, pardon d'etre la et de reagir comme ca. Pardon pour hier.

Bien souvent je ne dis rien et je garde pour moi, je chasse les idées noires et j'essaye de sourire. Ca ne marche qu'un temps. Finalement, c'est ici que je devrais venir. J'ai pas envie de te le dire à toi, parce que ca n'avance a rien, ca nous enfonce. J'ai pas envie de lui dire à Elle, parce que finalement elle ne comprend pas, parce que c'est dans ma tete et qu'il n'y a que moi qui me comprend. Evidemment, j'aimerais que tu saches, parce que c'est lourd à porter et que je fatigue. Parce que finalement t'es la seule à me comprendre, meme si t'en chie.

Y'a tellement de choses que je n'ai pas dite que tout fini par se mélanger. Je ne m'y retrouve plus. Je me perds dans mes propres pensées, dans mes reflexions.

Je ne peux pas faire autrement que de croire en nous, de croire à ce que l'on était. Je ne perd jamais ca de vu. Pourtant, j'ai envie de me faire tout petit. De m'effacer. De disparaitre.

Pardonne moi mes humeurs et mon sale caractère. Excuse mes mots et ma colère.

Y'a juste que j'arrive pas à te dire que ca va pas.

Maintenant que tu as un oeil sur mon intimité les données changent, les mots aussi. On comprend tout les deux la différence que ca engendre sur notre liberté d'expression. Juste une peur de blesser l'autre. Envie finalement de tout pouvoir se dire, mais sans faire de mal.

A la re-lecture, en prenant en compte la perception que tu peux en avoir, je me rend compte que ca ne te fait pas du bien. Je ne suis pas très doué en ce moment, j'ai du mal a faire les choses bien. Je voudrais juste garder cette liberté intacte, avoir la certitude de ne pas te blesser, de ne pas nous blesser. Juste pouvoir sortir les choses que j'ai dans la tete, peu importe la manière, sans que ce soit percu comme une attaque, comme un coup de poignard.

La fatigue mange mes idées et mes mots. Ne rumine pas les pensées dont j'ai reussi à me liberer, prend le temps de me demander de t'expliquer.

Je ne lache pas mes souffrances pour que tu vienne les recycler.

Spring Break ! ;)

- Hey! Tu dors ?

- Pas encore... Mais j'ai pas spécialement envie de parler.

- Ah... ok ! J'te laisse alors. Bonne nuit.

- Merci, à toi aussi.

[...]

- Tu t'es deja demandé pourquoi on se parlait ?

- Non pas vraiment. Peut etre parce qu'on s'entend bien ?

- Parle pour toi !

- T'es pas cool.

- Désolé, c'est la période, c'est pas contre toi.

- C'est contre qui alors ?

- Contre rien. Contre tout. Contre moi.

- Contre toi ?

- Oui je crois. C'est finalement à moi que je fais le plus de mal. Quand tu blesses les gens involontairement, tu t'en veux et tu te le reproches et finalement c'est à toi que tu fais du mal.

- Pas bête. J'y avais jamais pensé... Pourquoi tu te fais du mal alors ?

- J'en sais rien. Peut etre que comme ca les autres m'en font moins.

- Qui te fait du mal ? A part toi meme...

- La tout de suite ? Personne. Dans l'absolu ? Les gens que j'aime.

- Et ils te font quoi ?

- Ils me renvoyent l'image de ce que je suis en ce moment. Tu sais, ce que je reconnais plus en moi.

- Et pourquoi t'es comme ca maintenant ?

- J'en sais trop rien. Surement depuis qu'elle m'a fait mal. J'arrive pas à passer le cap. Ca a foutu le bordel dans ma tete et j'arrive pas à remettre de l'ordre. Je sais plus quoi penser.

- Qui t'as demandé de penser ?

- Personne.

- Alors arrete de penser un peu.

- Alors arrete de me faire reflechir...

- D'ac. C'est tout pour ce soir. Bonne nuit.

- De meme.

[...]

- Moins pire ca serait deja mieux.

-Alors t'en es ou ?

- Ici, là, je ne sais plus trop. Un peu perdu dans ma tete. Des doutes, des douleurs, des peurs... Puis quand tu vois plus que ca, il reste plus grand chose de bon.

- Il se passe quoi ?

- J'en sais rien, je change. Je ne me reconnais plus. Je ne sais plus vraiment qui je suis, ce que je suis. Je doute de tout. Je perd confiance. Moi, les autres, je n'ai plus aucune certitudes, je deviens parano, je remet tout en questions. C'est chaud dans ma tete, ca tourne ca tourne et jamais ca s'arrete. Enfin j'essaye de faire avec.

- C'est a dire ?

- Je releve la tete et j'avance. Pour eux je continue.

- C'est bien, meme si tu le fais pas pour toi, ca te permet au moins de rester debout.

- Je me reve debout. J'ai pas l'impression de l'etre. Je fais bonne figure, j'assure assume un minimum parce que j'ai pas envie que tout se casse la gueule a cause de moi. Je me dois de continuer. Tu me vois baisser les bras et dire j'arrete ?

- Pas vraiment, en tout cas ca ferait chier...

- Voila, finalement j'ai pas le choix.

- On a toujours le choix.

- Alors considere que j'ai choisi.

- Pas très fun tout ca...

- C'est l'humeur du moment. En meme temps tu cherches, tu me demandes comment ca va. Je ne fais que répondre... Puis t'es la pour ca !

- Tu parles d'un cadeau... Bon vas y, dis m'en plus.

- Tu veux savoir quoi de plus ? Je me sens pas bien, pas dans mes baskets, pas dans mon assiette... Avec tes conneries, je vais finir par m'egotriper et ca va partir en cacahuète.

- Tu veux que je te laisse ?

- Pas vraiment, j'ai rien à faire et il me reste plus grand monde a qui parler.

- Je fais bouche-trou quoi...

- Clairement, oui.

- Ok, sympa !

- Fais pas semblant de te vexer, tu sais que je le pense pas vraiment. J'ai un peu du mal a etre gentil en ce moment, c'est ce qui arrive quand je me sens blessé. Je me ferme et j'envoie chier. Non pas que je le pense vraiment, juste que c'est ma facon de riposter, de me proteger. Meme moi j'ai du mal a le croire, mais j'en arrive a etre méchant. Avec moi meme, mais surtout avec les autres. Tout mes mauvais cotés sont de sorties. Et en ce moment, ils font la fête !

- Explique moi.

- Y'a pas grand chose a expliquer. Toi qui me connait un peu, tu sais a quel point je peux etre froid, desagréable, sarcastique, impulsif, moqueur...

- C'est bon, t'as fini de te jeter des fleurs ?

- Désolé, j'aime bien. Enfin bref, en ce moment je suis tout ca. Je l'ai toujours été, par intermittence, mais la je ne suis que ca.

- Ah! Fais chier quoi...

- Leger oui. Pourquoi tu crois que je ne me reconnais pas ? Je suis dans une espèce d'ambivalence constante, a pas vraiment savoir ce que je veux, a douter quand je crois savoir, vouloir faire au mieux et finalement tout gacher et rendre ca pire. Mentalement, je suis épuisé de tout ca. De ne pas reussir a faire ce que je veux, de ne pas y arriver, de me dire quelque chose et d'etre incapable de le réaliser. Forcement je perd confiance, forcement j'arrive plus a rien et tout me fait peur. J'ai parfois du mal a savoir ce que je pense vraiment. J'ai l'impression de n'aller que vers le pire...

- Alors moins pire ca serait mieux ?

[...]

Si j'arrivais à exprimer ce qui ne va pas, à mettre des mots sur ce qui me tourmente, je l'aurais deja fait. Peut etre un manque d'envie de ma part, préférant intérioriser, peut etre une confusion profonde qui m'empeche de parler, peu importe finalement. Quand tu parles pas il ne reste que les cachets, et je sais pertinemment que ca ne m'apportera rien.

Non, je suis bien dans mon trou. Je creuse, je creuse... sans savoir ce que ca m'apportera, ni meme comment je pourrais en sortir.

Un peu par refus d'en parler, un peu parce que beaucoup de choses se mélangent dans ma tete et que je sais plus quoi en dire. Enfin finalement, meme si je voulais t'en parler, je ne saurais pas par quoi commencer et quoi dire. J'ai deja du mal a y voir clair moi meme, alors te dire...

Mais sinon pour rester terre à terre, je n'étais pas en état de parler. Un peu bu, un peu fumé, passé la majeure partie de la journée au lit, pas mal pleuré... Une journée de rêve quoi ^^ J'ai failli t'envoyer un message pour te dire que j'étais desolé mais que je pourrais pas etre la malgrè ce que j'avais dit... Puis je sais pas trop pourquoi, je me suis ravisé. Me suis dit que tu devais t'en douter, j'avais pas envie de t'embeter, finalement pas trop envie d'avoir affaire à toi et ton fouet

Ca a fini par se calmer, un peu comme s'est venu. Passé la soirée comme un zombie, une nuit calme mais un reveil douloureux... Puis aujourd'hui. Pas franchement la grande forme mais je maintiens la tete hors de l'eau. Pas pour moi, pour eux. Ca ne sera que moi je replongerai au fond...

T'attarde pas sur mon cas, prend plutot le temps de profiter des bons moments qui s'offrent à toi. Va pas te pourrir la tete avec ce qu'il se passe dans la mienne.

On l'est finalement tous. Unique. Suis je différent ? De qui, de quoi ? Laissons ce mot de coté.

Je souffre quand cela me concerne, mais si cela concerne les autres je me fais bienfaiteur. Voulant porter la bonne parole a tous afin de soigner les maux qui moi me blesse tant. C'est la toute l'ironie de la chose. A la fois soignant et soigné, un recto et son verso mélangés. Si on essaye de me faire passer un message, je crois que la ca va, j'ai bien compris. Et puisque apparement j'ai pas le choix, meme si je ne suis pas pret, il est peut etre temps d'accepter l'idée.

Et Moi dans tout ca ? Moi l'unique. Moi celui qui doute sans cesse, qui ne sais pas, qui ne sais plus. Moi qui voudrait...

C'est confus et ca ne mene pas a grand chose. Je suis au milieu, ne pouvant rien dire ni à l'une, ni à l'autre. Perdu dans mes propres reflexions, les yeux dans le vide, l'esprit embrouillé par la fatigue et les mains lourdes de tout ces mots qui me pesent. Assis, seul, ne desirant plus rien d'autre qu'un répis, un petit moment à moi où je pourrais juste ne plus rien avoir en tete.

"Dédicace aux nomades de l’intérieur, parce que ce qui est sûr c’est que la folie, personne n’en revient sans blessures." Rocé